La politique fut la grande passion, la raison de vivre du Cardinal de Retz.
De sa carrière manquée, le vaincu de la Fronde tenta de tirer
des leçons. Ses Mémoires fourmillent de maximes,
aisément isolables de leur contexte, sur les mille et une manières
de manoeuvrer les hommes, de gouverner un parti ou un Etat. Leur pragmatisme
sans illusions, nourri d'expériences, contraste avec la nostalgie
d'une grandeur héroïque, indépendante du succès.
Morale et politique : le débat reste ouvert.
Le temps n'a pas émoussé l'intérêt de ses réflexions,
puisque, par-delà les siècles, hommes et situations se ressemblent
souvent. Elles sont donc aisément transportables et beaucoup d'entre-elles
paraîtront au lecteur d'aujourd'hui d'une surprenante actualité.